Théo Curin nous inspire !
Théo Curin, champion de natation et conférencier inspirant, partage ses conseils précieux pour accompagner les experts-comptables face à la transformation de leur métier.
Champion de natation handisport et releveur de défis hors pair, conférencier, mannequin, comédien et animateur TV/Radio, Théo Curin évoque son challenge le plus marquant, et ce qui le pousse à relever nombre d’enjeux au quotidien.
Entre dépassement de soi, vaincre la peur de l’échec et aller de l’avant, Théo nous partage également ses conseils à la profession comptable, elle-même en face de choix décisifs à prendre dans le cadre d’une mutation profonde de l’activité.
Théo, vous avez relevé de nombreux challenges ces dernières années, si vous deviez en citer un, ce serait lequel ?
Le challenge le plus important que j’ai vécu… Il y en a plusieurs, en tout cas celui qui a été marquant sur la durée, parce qu’il a duré onze jours, ça a été la traversée du lac Titicaca entre la Bolivie et le Pérou. Je suis parti avec Malia Metella, une ancienne nageuse olympique, et Mathieu Witvoet, un éco-aventurier, tenter de traverser ce lac navigable le plus haut du monde, à 4 000 mètres d’altitude, dans une eau à douze degrés et en totale autonomie. Nous avons tracté un radeau à la nage et ça a été tellement dur, ça a été tellement difficile de faire ça à l’autre bout du monde, sans contact avec les proches, avec des conditions météo terribles. Ça a été très particulier pour moi !
Que vous reste-t-il de ce défi ?
Ce qui me reste de ce défi, je dirais que c’est beaucoup de souvenirs. J’ai partagé des moments tellement forts et uniques avec mes deux camarades que ces souvenirs, je ne les oublierai jamais. Nous nous sommes dit des choses, et avons senti aussi des choses pendant ces onze jours de traversée que très peu d’êtres humains sur cette terre ont vécu. Donc nous sommes chanceux quelque part. Nous nous sommes mis certes dans le rouge, mais avons vécu des moments extraordinaires et c’est une grande fierté.
Et surtout, j’ai appris beaucoup de choses sur moi-même aussi, notamment mes propres limites. J’ai eu beaucoup de doutes pendant ce challenge. J’ai même, à un moment donné, le sixième jour, décidé d’abandonner. Mais grâce aux témoignages, grâce aux conseils de mes proches Malia et Mathieu, qui faisaient la traversée avec moi, j’ai réussi à me remobiliser.”
Avez-vous des doutes lorsque vous vous lancez dans une nouvelle aventure ?
Je dirais que j’ai des doutes à chaque fois que je me lance dans une aventure, dans un défi ou dans un nouveau projet. Et je pense que c’est même primordial d’avoir des doutes. Parce que, quand on ne doute pas, ça veut dire qu’on est trop sûr de soi et c’est là où on va se planter. Quand on doute, je pense que c’est tout simplement notre envie de bien faire qui fait un petit peu son effet, et c’est plutôt une bonne chose. En tout cas, moi j’utilise ce stress, cette excitation comme quelque chose de positif, qui m’aide à arriver, et à être mobilisé et déterminé.
Théo Curin, quelle est cette énergie qui vous pousse à relever ces défis ?
Ce qui me pousse à relever des challenges au quotidien, qu’ils soient sportifs ou professionnels, c’est cette envie d’apprendre de ces challenges. J’ai un peu de mal avec la routine. J’aime faire de nouvelles rencontres, j’aime m’inspirer de nouvelles personnes aussi, quasiment tous les jours. Je trouve que c’est ça qui est excitant dans la vie. Travailler tout le temps avec les mêmes personnes, prendre zéro risque et ne jamais sortir de sa zone de confort, c’est là où on s’ennuie et où, finalement, on prend le plus de risques. Quand on sort un petit peu de notre zone de confort, que l’on apprend à connaître de nouvelles personnes aussi, c’est l’occasion de plonger certes vers l’inconnu, mais aussi de pouvoir potentiellement monter très très haut.
Nous sommes au Congrès de l’Ordre des Experts-Comptables (COEC), une profession en forte mutation, quelques conseils pour les inspirer ?
Si je devais donner quelques petits conseils, en restant évidemment très humble et à ma place, je dirais déjà de s’entourer, de former équipe avec des gens qui nous sont chers, qu’on estime beaucoup.
Je dirais aussi que c’est important de ne pas avoir peur de l’échec. Même si on est bien entouré parfois, on peut échouer. On peut passer à côté d’un projet qui était important à nos yeux. Ce qui est hyper important, c’est de comprendre ce qui s’est passé, pourquoi ça n’a pas fonctionné et comment, un jour, ça peut potentiellement fonctionner. Moi, quasiment toutes les semaines, il y a des projets qui tombent à l’eau et ce qui m’excite aussi, c’est de comprendre pourquoi c’est tombé à l’eau et comment je vais faire pour que ça fonctionne un jour.
Donc je dirais, s’entourer, ne pas avoir peur de l’échec et surtout, toujours s’accorder le droit de rêver. C’est ça qui nous permet de nous lever tous les matins.
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