Le niveau de stock, un indicateur central
Pourquoi la gestion des stocks est-elle un concept central ?
Parce que, dans une large mesure, sa disponibilité détermine la capacité de l’organisation à générer du chiffre d’affaires et satisfaire ses clients.
En effet, le niveau de stock constaté pour chaque référence de matières premières, produits semi-finis ou sous-ensembles et produits finis constitue l’indicateur à partir duquel l’entreprise décide de commander, de sous-traiter ou de fabriquer.
Or, de nombreux facteurs induisent de l’inertie entre la prise de décision et le renouvellement effectif du niveau de stock attendu : disponibilité des références chez les fournisseurs, délai de transport et délai de fabrication.
C’est pourquoi connaître précisément et en temps réel son stock est un enjeu majeur, afin de prendre la décision qui s’impose au moment opportun.
À l’inverse, il est important de considérer que stocker à un coût et que sur-stocker dégrade la rentabilité de l’entreprise. L’objectif de l’organisation est clairement de disposer pour chaque référence du stock juste, c’est-à-dire celui qui correspond à son strict besoin saisonnier.
Le stock théorique, une approche par le calcul
Dès que l’organisation a atteint une certaine taille et que plusieurs dizaines de références hétérogènes entrent en ligne de compte, le suivi visuel du niveau de stock n’est plus possible. Il faut donc fonctionner autrement, c’est-à-dire compter !
Or, le comptage physique, ou inventaire, est coûteux en énergie, temps passé et temps d’immobilisation de l’entreprise.
De plus, son résultat, le stock réel, est immédiatement obsolète dès que l’activité reprend. Il faudrait renouveler l’opération chaque semaine pour pouvoir fonder commandes et lancements de production sur des certitudes et non des hypothèses.
Le stock théorique (ou stock comptable) est le produit d’un comptage virtuel, obtenu en temps réel à partir des mouvements enregistrés dans le système d’information :
- Entrées en stock : achats, fabrications, rebuts à recycler…
- Sorties de stock : mise en fabrication ou ventes.
Le stock théorique a donc la justesse :
- Des informations saisies par les opérateurs.
- De la qualité des solutions de gestion mises en œuvre.
Les 4 fondamentaux de la gestion des stocks
Rationaliser sa nomenclature
C’est la base de la gestion des stocks. Pour comptabiliser, il faut savoir précisément quoi. Et que la même appellation désigne de façon certaine la même référence auprès de tous les acteurs : bureau d’études, achats, fabrication, logistique, réseau de distribution.
Disposer d’informations justes d’entrées et de sorties
Le stock théorique est établi à l’aveugle et ses évolutions dépendent entièrement des informations enregistrées par les acteurs.
Trois bonnes pratiques optimisent leur qualité et surtout la constance dans leur fiabilité :
- La compréhension par les opérateurs (acheteurs, logisticiens, opérateurs de production) de l’importance de la qualité des informations enregistrées.
- Le recours à un logiciel de gestion pour produire les informations : prévision des ventes, gestion des achats, gestion de production, terminaux de saisie des mouvements dans les entrepôts.
- La formation des acteurs à l’usage des outils mis à leur disposition.
Connaître les facteurs d’environnement
Le stock théorique n’a de valeur que relativement à un délai de mise à disposition. Savoir précisément qu’il va me manquer la semaine prochaine 10 unités que mon fournisseur va mettre 3 semaines à me livrer ne m’est d’aucune utilité.
La gestion des stocks utile, c’est un état juste et des conditions de réapprovisionnement/de livraison connues.
Intégrer de l’agilité pour tirer parti des opportunités commerciales
Une gestion des stocks efficace est tout sauf rigide. Il faut pouvoir en temps réel intégrer des événements imprévus dans sa politique achats :
- Remise quantitative d’un fournisseur
- Commande supplémentaire de la part d’un client
- Défaillance d’un sous-traitant
- Problème qualité à la production
- Évolution de la politique RSE
La gestion des stocks utile, c’est donc un état juste, des conditions de réapprovisionnement/de livraison connues et une ne agilité pour déroger aux règles établies si nécessaire.
En conclusion, la capacité à calculer en temps réel son stock théorique et à y greffer une gestion dynamique est un fondement de la rentabilité d’une entreprise. C’est pourquoi le choix de son logiciel de gestion de stocks, tour de contrôle connectée à tous les autres outils de la chaîne de valeur, mérite un examen attentif.
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