Cloud hybride : quelle stratégie d’entreprise efficace ?
Le Cloud computing, ou informatique en nuage, consiste à disposer de services informatiques distants pour stocker et/ou exploiter des données.
Le Cloud hybride est une modalité du Cloud computing, ou informatique en nuage, consiste à disposer de Services informatiques distants pour stocker et/ou exploiter des données. Ces services sont accessibles par l’intermédiaire d’un réseau, le plus souvent Internet.
Les serveurs distants qui hébergent les services de Cloud computing sont loués à la demande en fonction des besoins. Le Cloud computing en général, et le Cloud hybride en particulier, permet aux entreprises de disposer de ressources informatiques sans avoir à créer ni à gérer des infrastructures informatiques.
Les avantages du Cloud computing :
- Flexibilité : les utilisateurs ont accès à des ressources illimitées dont ils ne paient que ce qu’ils utilisent.
- Élasticité : les entreprises peuvent monter en puissance de traitement pour répondre à des besoins ponctuels (gestion commerciale en période de soldes ; gestion financière en période de clôture) puis redescendre ensuite.
- Maîtrise budgétaire : les entreprises n’ont pas à investir en infrastructure ; elles acquittent un loyer mensuel. Le modèle de paiement à l’usage supprime les dépenses d’investissement (CAPEX) liées au déploiement d’infrastructures et les transforme en dépenses de fonctionnement (OPPEX).
- Mobilité : les données et les ressources logicielles sont accessibles de n’importe quel terminal connecté, n’importe où et à n’importe quel moment.
- Sécurité : les sauvegardes sont gérées de manière automatisée et systématisée, transparente pour les utilisateurs.
- Conformité : les logiciels sont actualisés sous la responsabilité des éditeurs – au moins pour la configuration en Cloud public ; les utilisateurs de l’entreprise bénéficient de la garantie de la conformité des traitements qu’ils effectuent avec les dispositions légales en vigueur.
Les trois formes de Cloud computing :
- Cloud public : les services sont hébergés et maintenus par un fournisseur tiers externe à l’entreprise. Les prestations de maintenance, de mise à jour et de sauvegarde sont mutualisées.
- Cloud privé : les services sont hébergés et maintenus par une structure interne à l’entreprise et réservés aux utilisateurs internes.
- Cloud hybride : les ressources et/ou les données critiques sont hébergées en mode Cloud privé ; celles qui le sont moins sont hébergées en mode Cloud public. La possibilité de passer facilement d’une plateforme à l’autre donne une grande souplesse à l’entreprise.
Quatre types de services sont proposés en Cloud computing :
- L’infrastructure à la demande (IaaS : Infrastructure as a Service) : les serveurs de l’entreprise sont hébergés et maintenus par un fournisseur tiers.
- La plateforme à la demande (PaaS : Platform as a Service) : les ressources de développement d’applications sont hébergées et maintenues par un fournisseur tiers.
- Le logiciel à la demande (SaaS : Software as a Service) : les capacités logicielles de traitement des données sont hébergées, mises à jour et maintenues directement par leur éditeur.
- L’entrepôt de données à la demande (DWaaS : Data Warehousing as a Service) : les données de l’entreprise sont hébergées, organisées et sauvegardées par un fournisseur tiers.
Les 3 formes du Cloud computing
Le Cloud public
Un fournisseur tiers mutualise entre toutes les entreprises des capacités de stockage et de traitement distantes. Les coûts associés à l’infrastructure, au développement des applications, au maintien de la disponibilité et à la sauvegarde des données sont mutualisés entre tous les utilisateurs.
Les services de Cloud public sont facturés à l’usage, par exemple à la minute ou à l’heure. Les clients ne paient que les séquences de traitement, les volumes de stockage et la bande passante qu’ils consomment.
Le Cloud privé
Serveurs et baies de stockage sont hébergés et maintenus par un centre de données dédié à l’entreprise. Ce centre de données interne fournit les services de Cloud computing aux utilisateurs internes.
Le Cloud privé offre la souplesse et le confort d’utilisation du Cloud computing conjugués à la maîtrise de la sécurité. Un Cloud privé n’est exploité que par une organisation unique.
Un Cloud privé est très adapté à une organisation de grande taille, qui présente des besoins variables et relativement imprévisibles. Quand la réactivité de la mise à disposition des ressources est stratégique et/ou que la confidentialité des données est critique, un Cloud privé est une solution qui s’impose.
L’inconvénient d’un Cloud privé est de laisser à la charge de l’entreprise les investissements d’infrastructure nécessaires à la mise en place d’une architecture de type Cloud computing. La Direction des Systèmes d’Information conserve également la responsabilité de la disponibilité et de l’actualisation des ressources de stockage et de traitement.
Le Cloud hybride
Le Cloud hybride combine les avantages du Cloud public avec ceux du Cloud privé. Les deux plateformes sont interconnectées, de manière à pouvoir déplacer des charges de travail du Cloud privé au Cloud public – et réciproquement – en fonction des priorités du moment. Une fonction de débordement de charge (Cloud bursting) offre la possibilité de s’appuyer sur les ressources du Cloud public pendant un traitement, de manière transparente pour les utilisateurs.
Le Cloud hybride est très indiqué pour le traitement de masses très importantes de données (big data). Le stockage des données est assuré dans le contexte du Cloud privé, pour maintenir la confidentialité au niveau maximum. Les requêtes analytiques, qui demandent une puissance très élevée, sont assurées dans le Cloud public, au potentiel illimité.
Les entreprises qui adoptent le cloud hybride bénéficient de la flexibilité et de l’évolutivité offertes tout en utilisant d’autres solutions, comme les logiciels de comptabilité en ligne pour gérer leurs finances.
Les services du Cloud Computing
L’infrastructure Cloud
L’infrastructure comprend l’ensemble des équipements nécessaires à la prise en charge des besoins informatiques de l’organisation. Ce sont les serveurs, les baies de stockage et les logiciels de traitement (le back office) et de virtualisation. L’infrastructure comprend également l’interface logicielle d’utilisation des capacités (le front office).
Les nécessités de l’hébergement, de la mise à disposition et de la maintenance des ressources informatiques impliquent encore d’autres équipements.
Le principal atout du Cloud computing est de mutualiser ces équipements et d’en faire supporter la charge et le poids à une structure dédiée, externe dans le cas d’une configuration en Cloud public et interne dans le cas d’une configuration en Cloud privé.
Dans les deux configurations, les utilisateurs accèdent aux données et aux ressources de traitement via un réseau, ce qui leur donne une grande souplesse et la possibilité d’une totale mobilité.
L’infrastructure à la demande, la plateforme à la demande et les logiciels à la demande forment la pile Cloud computing. Le service d’IaaS en constitue la base, le service de PaaS la couche intermédiaire et le service IaaS la couche supérieure.
L’infrastructure à la demande
Les serveurs et les baies de stockage sont accessibles en mode distant, hébergés et maintenus par un fournisseur dédié. Les fournisseurs de services d’infrastructure à la demande gèrent la maintenance et la sauvegarde des systèmes. Ils planifient également la résilience, c’est-à-dire la capacité de l’infrastructure à limiter les conséquences d’une panne informatique.
Les services d’infrastructure à la demande répondent en général à un besoin temporaire de puissance de calcul, par exemple dans le cadre d’un projet de développement ou pour faire face à un impératif lié à l’actualité.
La plateforme à la demande
Le fournisseur tiers héberge et met à disposition des ressources de développement logiciel.
L’intérêt de ce service est de garantir aux utilisateurs un équipement parfaitement adapté à leurs besoins. Le développement et l’exécution d’une application métier requièrent des équipements spécifiques à chaque métier et il est difficile pour l’entreprise de disposer de toutes ces ressources en interne.
Le service PaaS libère ainsi la DSI de l’obligation de maintenir en capacité pour chaque métier des serveurs, des systèmes d’exploitation, des bases de données et une licence d’exploitation logicielle. Mais ce n’est pas tout. La DSI n’a pas non plus à se préoccuper de la sécurité, de la gestion des accès des utilisateurs et de l’administration du système. C’est le fournisseur tiers qui prend en charge l’ensemble de ces couches.
La stratégie PasS ne remplace pas l’intégralité des ressources d’une entreprise. La plateforme à la demande est souvent ciblée sur des usages comme des bancs de tests ou des applications à forte variabilité de consommation, comme un site e-commerce mobile.
Le logiciel à la demande
Un service SaaS désigne une ressource logicielle hébergée à distance et accessible via un navigateur Internet. Les sauvegardes et les mises à jour sont automatiques et effectuées sous la responsabilité de l’éditeur de la solution.
Les logiciels disponibles à la demande sont conçus nativement en mode Web et optimisées pour être utilisées via Internet.
Par rapport au modèle traditionnel, le modèle SaaS présente l’avantage d’accélérer le déploiement des solutions.
L’entrepôt de données à la demande
Pouvoir mobiliser instantanément les données nécessaires à un usage précis est un enjeu stratégique pour une entreprise. Garantir la version d’un fichier ou d’un document, autoriser ou non les accès en fonction des profils et organiser la sécurité des données constituent également des priorités sensibles.
Les ressources matérielles et logicielles nécessaires à l’accomplissement de ces opérations et à leur répétition dans le temps sont conséquentes et pointues.
L’entreprise peut avoir intérêt à confier ces tâches à un prestataire spécialiste. Un gestionnaire d’entrepôt de données à la demande prend précisément en charge cette mission.